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La sécurité affective pour explorer et développer son cerveau

Dernière mise à jour : 22 août 2021


La grande immaturité du bébé à la naissance le rend très dépendant des adultes. Il ne peut survivre sans eux.

Mais il ne s'agit pas que de survie du corps. Le développement psychique du bébé pourra se faire grâce à un contexte sécurisant, qui va favoriser le développement du cerveau en lien avec la sécrétion d'hormones.

Dès la naissance, quand les adultes significatifs dans sa vie répondent à ses besoins en terme de soins et d'affection, le bébé peut se sentir apaisé. Dans des situations stressantes, son cerveau va sécréter du cortisol, l'hormone du stress. Un trop grand taux de cette hormone envoyé au cerveau, trop régulièrement, est très toxique.

Une façon de diminuer la présence du cortisol est de remonter le taux d'ocytocine, l'hormone qui favorise le lien affectif. Comment faire? Par les caresses, le fait de parler à l'enfant en s'adressant à lui avec une voix adaptée, affectueuse, en le regardant chaleureusement, etc.

Ce contrebalancement entre ces 2 systèmes (peur et plaisir), l'enfant tout petit n'est pas encore capable de le gérer tout seul, il a besoin de l'adulte. Plus tard, il développera sa capacité à réguler ses émotions s'il a eu le modèle pour le faire. Par exemple, les genoux de son accueillante permettent de refaire le plein d'ocytocine pour repartir ensuite explorer le milieu d'accueil avec assurance.

L'amygdale est l'endroit du cerveau où naissent les émotions. C'est cette partie qui sécrète l'hormone. L'information hormonale remonte et le cerveau identifie l'émotion, puis réagit en fonction.

Avec l'âge, le cortex orbitofrontal se développe (jusqu'à 20 ans!!) et lui permet de réguler ses émotions.

Nous disposons donc d'un système d'alarme qui nous indique par exemple un danger. La réponse à ce signal, si elle est adaptée, va diminuer le cortisol. C'est là que la figure d'attachement joue un rôle primordial.

C'est pourquoi les professionnels de la petite enfance n'arrêtent pas de répéter qu'il ne faut pas laisser pleurer un bébé. Cela n'en fera pas un enfant capricieux. Au contraire, si on répond, les pleurs cesseront plus vite.

C'est la répétition des réponses adaptées qui est vraiment fondamentale! Car le cerveau, à force de retrouver les mêmes schémas de réponse, va s'adapter et être capable de répondre plus rapidement sans se laisser déborder. L'enfant va ainsi développer ce que les théoriciens de l'attachement appellent un modèle interne opérant (MIO).

Dans tout une série de contextes, il aura l'occasion de se fabriquer de nombreux MIO qui vont le guider dans ses rencontres futures.



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